
Suite à un diner plutôt raté en juillet à La Bauhinia, l’un des restaurants du palace parisien, l’équipe nous a proposé de venir découvrir l’afternoon tea, afin de ne pas rester sur une note négative (plats asiatiques corrects mais pas meilleurs qu’ailleurs, un dessert aux fraises terriblement mauvais mais pas échangé et surtout l’oubli de l’anniversaire de ma soeur). Nous avions donc hâte de découvrir ce fameux tea time vegan dont tout le monde parle.
Le tea time du Shangri-La est aussi servi dans la « brasserie » de l’hôtel, La Bauhinia. Je trouve ça un peu dommage car c’est un restaurant à la décoration un peu froide (murs vert pâle, assises rouges, détails décoratifs asiatiques), auquel il manque le côté cosy que l’on peut rechercher lors d’un tea time. En revanche la verrière au plafond est superbe et rend la salle très lumineuse.
La spécifité de l’afternoon tea du Shangri-La c’est qu’il est complètement vegan : pas de beurre, d’oeuf ou de lait d’origine animale dans les différentes pâtisseries et boissons servies, et le sucre raffiné y est aussi proscrit. C’est donc une offre qui se démarque des tea time proposés par les autres palaces parisiens. Le prix est aussi en peu en deçà de ses concurrents car la formule avec une boisson chaude coûte 45€ ou 80€ pour 2 personnes. Mais de quoi se compose le tea time du Shangri-La et vaut-il son prix ?
Tout d’abord, vous pouvez choisir votre boisson en version chaude ou froide, selon vos préférences. Nous avons opté pour un chocolat chaud à l’ancienne (avec du lait écrémé, car nous n’y sommes pas réfractaires), qui était délicieux mais a très vite refroidi car n’était pas servi assez chaud. Un peu dommage !
Le tea time vous est servi sur un présentoir à 3 étages, accompagné d’une assiette supplémentaire de pâtisseries. Au premier étage se trouvent les amuse-bouche salés : un roulé de pain de mie avec à peine de guacamole, un mini rouleau de printemps au tofu et crudités (sans aucune sauce, donc sec et peu goûteux) et un autre roulé avec un fromage végétal de noix de cajou (la découverte la plus intéressante de l’assiette). Tout ça manquait cruellement de goût et d’intérêt, que ce soit vegan ne justifie rien et je n’ai pris aucun plaisir à découvrir ces pièces salées.
Le deuxième étage faisait la part belle au sucré : une brioche fourré au praliné et deux cookies différents. La brioche était vraiment exceptionnelle, parfaitement feuilletée et croustillante, un délice (à noter : une inégalité sur la quantité de praliné présente dans chaque pièce). J’ai personnellement adoré le cookie moelleux tout chocolat mais les autres l’ont trouvé un peu trop sucré/chocolaté car en effet ils n’avaient pas exactement le même dosage en sucre/morceaux de chocolat. Le deuxième cookie était très bon aussi, mais la recette, composée de pâte à crumble sur un socle de chocolat noir, est une prouesse technique en version vegan mais n’a rien d’une pâtisserie exceptionnelle (mais je la note et j’essaierai de la reproduire chez moi !).
Le troisième étage était dédié aux scones, l’un nature et le second aux pommes caramélisées. Servis tièdes, accompagnés d’une confiture de rhubarbe et d’une chantilly légère, ce sont les meilleurs que j’ai mangé de ma vie ! Comme ça cale vite, n’hésitez pas à demander un doggy bag pour votre petit déjeuner du lendemain, afin de profiter des autres pâtisseries.
Enfin, l’assiette servie en parallèle nous a permis de goûter 3 mini desserts. Je ne vais rien vous cacher, j’ai été déçue par la sélection proposée ce jour-là. Le premier que j’ai mangée était une tartelette aux figues. Pour moi c’est de la cuisine d’assemblage (un fond de tarte + une confiture + de la crème + des figues crues) plus qu’une vraie pâtisserie digne d’un grand chef pâtissier; bon mais pas de quoi s’en relever la nuit. La deuxième pièce était une sorte de gâteau 100% chocolat que j’ai arrêté de manger après une bouchée car je n’en ai pas aimé le goût (et pourtant je suis TRÈS chocolat !). Et enfin le dernier était un hybride entre le cheesecake et la charlotte aux fraises. Léger, bon, mais rien de sensationnel. En bref, ça aurait pû être une sélection de pâtisseries de n’importe quelle bonne boulangerie de quartier.
Alors est-ce que le départ du chef Michael Bartocetti au George V a influencé la qualité du tea time cette semaine là ? Je ne sais pas. Mais de toutes les photos que j’ai vues, de tous les retours que j’ai lus, les pâtisseries avaient l’air exceptionnelles et qualifiées de délicieuses. Je suis donc un peu déçue de cette expérience qui n’était pas à la hauteur de nos attentes.