Bistrot Belhara, voyage culinaire en terre basque (3/5)

Manger au Bistrot Belhara c’est se rendre au Pays Basque l’histoire de 2 heures. La déco y est typique d’un bistrot parisien (banquettes en velours rouge, zinc, chaises en bois, faïence au sol…) mais les ingrédients des plats le sont moins : piquillos, Ossau Iraty, piment d’espelette, boudin noir, chorizo… Difficile de ne pas saliver devant ces intitulés gourmands, qui ont l’avantage d’être facilement compréhensibles (ici, aucune tournure de phrase pompeuse, on imagine déjà ce qu’on va pouvoir déguster). Au Bistrot Belarha, le chef Thierry Dufroux met un point d’honneur à changer la carte en fonction des saisons, elle se renouvelle donc régulièrement pour le plaisir des habitués.

Pendant la réflexion, on déguste quelques radis accompagnés de beurre et d’un pain de campagne bien moelleux. La carte printanière proposait son lot de saveurs, parfois de saison, parfois plus typiques du sud ouest Et notre serveur, tout ce qu’il faut de distance et de sympathie, n’a pas hésité à nous aiguiller sur nos choix.

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J’ai donc jeté mon dévolu sur une fricassée gourmande pleine de bonnes choses : maïs en polenta, poulpe de roche, foie gras confit, boudin noir et jambon de Bayonne. Un mariage des saveurs audacieux et réussi (que ceux qui n’aiment pas manger salé tracent leur route). Option plus végétarienne en face, les asperges vertes juste croquantes, associées à une poudrée d’Ossau Iraty et un jus aux olives.

Place ensuite aux plats de résistance, pas de bœuf ce soir à la carte, seulement 5 choix de plats (dont celui du jour, malheureusement déjà épuisé) ce qui m’a obligé à sortir de ma zone de confort et tester autre chose. Une épaule d’agneau super fondante confite aux légumes, jus de cuisson parfait, servie avec un mélange légumes/abricots secs. Seule réserve : les portions des accompagnements mériteraient d’être un peu plus généreuses (raison pour laquelle je privilégie souvent les pommes de terre aux légumes). S’il avait été à la carte ce soir là, j’aurais pris ce plat sans hésiter : boudin maison et homard bleu, noisettes et guindillas, pommes de terre.

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On a, évidemment, fini sur une touche sucrée, sur les recommandations de notre serveur, avec un Saint Honoré revisité et un soufflé (à commander en début de repas). Ce Saint Honoré, proche cousin du millefeuille, était léger à souhait, peu sucré, idéal pour clôturer un repas (il pourrait aussi aisément être pimpé de fruits rouges ou de fruit de la passion pour ajouter un peu de pep’s). Côté soufflé, parfaitement maîtrisé et bien gonflé, avec ses saveurs discrètes mais présentes de citron vert et pomme, juste ce qu’il faut pour relever son goût excellent.

Au dîner, un niveau sonore un peu élevé dû à la petitesse de la salle (qui ne facilite pas forcément les déplacements entre les tables non plus), mais un bistrot de quartier convivial grâce à un chef amoureux du terroir basque et un chef de rang taquin et aux petits soins.

Informations pratiques :
Bistrot Belhara
23 rue Duvivier
75007 Paris

Midi : entrée/plat/dessert 34€
Soir : entrée/plat/dessert 41€
ou menu découverte à 48/58€

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